Réflexions autour de "Deorum iniurias dis curae" (Tac. Ann. 1. 73): comment peut‑on interpréter cette sententia?
DOI:
https://doi.org/10.14195/2183-1718_66_10Palavras-chave:
Faianius, Rubrius, Tacite, Tibère, droit romain, justice romaine, justice divine, loi de lèse-majesté, religion romaine,Resumo
L’étude de la sententia " Deorum iniurias dis curae " des Annales 1. 73, diversement interprétée par des spécialistes de Tacite, revêt d’une importance capitale dans la compréhension non seulement de la pensée politique, philosophique et religieuse de Tacite, mais également de son écriture de l’histoire dont l’influence de la rhétorique n’est plus à démontrer. En même temps qu’il revient sur l’éternelle question de la nature des motifs qui, dans les Annales de Tacite, justifie le recourt systématique par Tibère de la lex maiestatis, le présent article ouvre quelques pistes des réflexions sur les principales questions que d’aucuns se posent sur et autour de cette sententia. L’une de ces pistes consiste à présenter cette formule comme une invitation ou une sorte de rappel à l’ordre de l’historien à l’endroit de l’empereur de ne point confondre le ius, droit humain, et le fas, droit divin, c’est-à-dire de ne point faire de l’amalgame entre la justice humaine, corrompue par les passions, et la justice divine, en d’autres termes d’éviter la confusion entre le ius humanum et la religio. Dans un autre contexte, cette sententia peut être considérée comme une mise en garde sur la façon dont le culte impérial est exercé à Rome.
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