L’oubli du tragique
Notes en marge d’hors phénomène d’Emmanuel Falque
DOI:
https://doi.org/10.14195/0872-0851_62_7Palavras-chave:
Tragique, Trauma, Nuit Noire, Abandon, SolitudeResumo
Ce à quoi Emmanuel Falque semble aboutir dans cet ouvrage, c’est à rendre le «hors phénomène» synonyme du «tragique». Certes, nous voyons bien l’intérêt heuristique à créer et cultiver le concept de «hors phénomène». Pourtant, dans l’Agamemnon d’Eschyle (référence qui court dans l’ensemble du livre), l’atroce côtoie l’immonde et ne peut que nous éprouver, nous traumatiser, et, par conséquent, ne peut que nous «modifier» en quelque manière. S’il est vrai par ailleurs que le tragique, selon Kierkegaard en particulier, peut mener au désespoir, une autre attitude semble être esquivée et non moins esquissée par Falque, à savoir, sous l’influence de Nietzsche cette fois, l’amor fati: «Appris à l’École de Guerre de la vie: ce qui ne me tue pas me fortifie.» Falque n’y renvoie pas explicitement, alors que la démarche qui consiste à regarder le trauma en face, à n’avoir nulle crainte de le fixer, de s’en pénétrer, de l’habiter, apparaît découler de cet amour du fatum, du destin «qui nous tombe dessus», suffisamment en tout cas pour que nous en soyons modifiés dans un sens aussi inattendu qu’irréparable. Mais n’est-ce pas aussi la définition et le rôle même des sentiments tragique et/ou catastrophique?
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