Missões diplomáticas portuguesas em Viena de Áustria nos fins do século XVII

Autores

  • Luís Ferrand de Almeida Universidade de Coimbra, CHSC

DOI:

https://doi.org/10.14195/1645-2259_1_1

Palavras-chave:

Portugal, Autriche, Empire Germanique, Rapports diplomatiques, Politique européenne à la fin du XVII siècle

Resumo

Étant donné les liens étroits entre les deux branches de la Maison d'Autriche, il n'est pas surprenant qu’avec la Restauration portugaise de 1640 et ses conséquences, particulièrement la captivité de l'infant D. Duarte, ainsi qu’une guerre si prolongée entre le Portugal et l'Espagne (1640-1668), les relations entre le Portugal et l'Empire germanique soient devenues impossibles pendant longtemps.

Dans les années 1680 et 1690, le siège de Vienne par les Turcs, la grande bataille qui a sauvé la ville et la longue et dure reconquête qui s’ensuivit suscitèrent des intérêts et quelques formes de soutien ou de participation. Cependant, la barrière de ressentiment qui séparait les deux Cours ne fut pas dissipée.

Le mariage entre D. Pedro et Marie-Sophie de Neubourg, sœur de l'impératrice Éléonore et donc belle-sœur de l'empereur Léopold Ier, contribua à la réconciliation, d'autant plus qu'aux liens familiaux s'ajouta l'évolution de la politique européenne. La neutralité portugaise dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg fit naître un projet de médiation et, en 1694, le 2ᵉ marquis d’Arronches fut désigné ambassadeur à Vienne. Cette mission, bien reçue à la cour impériale, se termina bientôt de manière désastreuse. Accusé d’un crime de sang, l’ambassadeur abandonna son poste et s’enfuit en Italie (1696).

D. Pedro II chargea alors l'envoyé portugais aux Pays-Bas, Francisco de Sousa Pacheco, de se rendre à Vienne afin de donner satisfaction à l'empereur et de lui assurer son désir de maintenir une bonne amitié. L'objectif politique fut pleinement atteint (1698), et l'envoyé en profita pour obtenir des informations sur les jeunes archiduchesses, filles de Léopold Ier, dont une, Marie-Anne, finit par épouser D. João V.

L’épisode de l’ambassadeur, le marquis d’Arronches, n’eut donc pas d’impact véritablement préjudiciable sur des relations qui présentaient des avantages pour les deux parties. Très probablement, la question de la succession espagnole poussa Léopold Ier, un des principaux prétendants, à cultiver l'amitié portugaise, compte tenu de la position géographique et, par conséquent, de l'importance stratégique du pays. En juillet 1700, le premier agent diplomatique permanent de l'Empire, le comte de Waldstein, arriva à Lisbonne. En 1703, il participa aux négociations qui menèrent à l'adhésion du Portugal à la Grande Alliance, laquelle soutenait la candidature de l'archiduc Charles d'Autriche au trône espagnol.

La participation portugaise dans la guerre facilita certainement la réalisation d’un projet qui remontait au XVIIᵉ siècle : le mariage de l'héritier de la couronne portugaise, plus tard roi D. João V, avec une archiduchesse (1708). Une fois les liens politiques renforcés, la voie pour des contacts plus intenses était ouverte, comme cela se vérifia au cours du XVIIIᵉ siècle.

En annexe sont publiés 20 documents inédits.

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Publicado

2001-11-30

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Artigos