Mazagão. De Marrocos para a Amazónia
DOI:
https://doi.org/10.14195/1645-2259_1_3Palavras-chave:
Place de Mazagão, Bastion luso-marocain, Garnison militaire, Evacuation de la place, Traversée de l'Atlantique, Mazagão en Amazonie, Peuplement et colonisation, Défense de l'AmazonieResumo
La place portugaise de Mazagão, au sud du Maroc, a résisté pendant plus de deux siècles aux attaques des Maures. Depuis la perte de Ceuta au profit de l’Espagne en 1640 et la cession de Tanger à l’Angleterre en 1662, dans le cadre de la dot du mariage de D. Catarina avec Charles II, Mazagão est devenue le dernier bastion et le symbole de la résistance, de l’héroïsme et du rêve portugais au Maroc.
À partir de 1750, les attaques maures se sont intensifiées jusqu’au grand siège du début de l’année 1769. Face à cette menace, le roi portugais D. José et son ministre, le marquis de Pombal, ont décidé d’évacuer la garnison militaire ainsi que tous les habitants de la ville, soit un total de 418 familles et 2 092 personnes. L’évacuation a eu lieu le 11 mars 1769.
Les intentions royales ne visaient pas à réintégrer toutes ces personnes dans le Royaume, mais à les déplacer en Amazonie pour y fonder une nouvelle ville. Ainsi, le 15 septembre de la même année, le peuple de Mazagão a entamé la traversée de l’Atlantique et son odyssée. Ils sont partis à bord de dix navires en direction de Belém do Pará, d’où ils devaient repartir (pendant près de dix ans, à mesure que leurs maisons étaient achevées) vers la rive gauche de l’Amazone, où la nouvelle Mazagão a été fondée.
L’objectif du roi était de tirer parti de l’expérience des vaillants soldats de la place luso-marocaine de Mazagão, ainsi que de toute sa population, habituée aux actions militaires et aux situations de guerre, afin de consolider le peuplement et la défense de la région stratégique de Macapá, véritable clé de la porte d’entrée de la fabuleuse Amazonie.
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