Une tempête sous un crâne
DOI:
https://doi.org/10.14195/0872-0851_62_5Palavras-chave:
tempête, Hors phénomène, tragique, pathétique, transformation, Duende, Freud, Victor Hugo, PéguyResumo
«Une tempête sous un crâne». L’expression est de Victor Hugo dans Les misérables, mais elle dit tout aussi bien ce qu’il en fut de la vie de Freud, voire ce qu’il en est aussi de la nôtre. Nul n’est probablement plus «dérangé», ou ne descend‑il au plus profond du chaos, que lorsqu’il prend les atours d’un être «rangé», ou pris dans une vie cosmétique apparemment faite d’ordre et de beauté. Certes, le «tout va bien» ne cache pas toujours un «tout va mal».
Mais encore faut‑il reconnaître que souvent «ça tempête» sous le crâne, et qu’à ce moment‑là précisément tout change, et tout se modifie en nous. Appuyé sur Hors phénomène, le leitmotiv «autant d’exception, autant de modification» devient ainsi le nouvel impératif de la phénoménologie ‑ non pas par attachement au tragique ou au pathétique, mais au contraire pour atteindre cette part en nous de non‑dicible qui fait le plus fort de notre existentialité. Le Duende de Garcia Lorca, comme l’«esprit de la douloureuse Espagne», exprimera à sa manière ce qu’il en est de cette force «qui brûle le sang», seule à même de toucher nos propres profondeurs, magnifiées et exorcisées par le rythme des chanteuses andalouses.
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